domingo, 17 de março de 2019

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série mar
praia da Ursa
2016, em voo picado, j

por uma estranha analogia
lembro Carnac e Baudelaire
Foi em Carnac, há muitos anos, que travei conhecimento com este poema de Baudelaire, um poema que habita o mar da minha mente, o mar do meu corpo, o mar do meu sangue. Quem poderia entender estas minhas palavras vive agora num outro oceano, feito de outras espumas. E é para esse oceano que eu falo...


L'Homme et la mer

Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets:
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables!
— Charles Baudelaire

música
Joëlle Léandre - Ouverture [from Urban Bass, 1991]
https://youtu.be/TG4LMm1Bu64
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